Les papas sont fiers d’être des gars drôles. Mais il y a un gouffre entre un papa taquin et un père qui peut raconter une blague de papa qui fera rouler les yeux de son enfant. Le petit papa est hilarant. Le père sarcastique et taquin sape sa propre autorité et le sentiment de sécurité et d’estime de soi de son enfant. Il modélise également le comportement des intimidateurs.
« L’humour peut être très déplacé », déclare le psychologue clinicien John Mayer, Ph.D. «Cognitivement, nous avons affaire à quelque chose qui nécessite une pensée abstraite pour être vraiment compris, et nous nous attendons à ce que les enfants comprennent. Les enfants ne comprennent pas. »
La raison pour laquelle les enfants ne reçoivent pas de blagues, même s’ils font souvent semblant, c’est que, même à l’adolescence, ils n’ont pas la capacité de penser de manière abstraite. Lorsqu’un parent taquine un enfant avec un commentaire sarcastique, il demande à l’enfant de comprendre à la fois le monde, les perspectives des autres et les réalités alternatives. C’est beaucoup à traiter. Un père qui dit en plaisantant à un enfant qui se conduit mal qu’il va les « vendre au cirque », par exemple, demande à un enfant de comprendre plusieurs concepts de haut niveau : pourquoi il est peu probable qu’il y ait un cirque à proximité d’un parking de supermarché de banlieue beaucoup, le fait que vendre des enfants est illégal et que leur parent ne le ferait jamais, et que le cirque ne les prendrait probablement même pas. C’est beaucoup à traiter.
Lorsqu’un enfant ne peut pas parcourir le labyrinthe cognitif pour comprendre la « blague », cela peut être pénible. Mais au-delà de cette déstabilisation stressante à court terme, il y a des conséquences à long terme.
« Ils vont avoir un développement social inapproprié », dit Mayer. « Vous allez avoir un enfant brisé, socialement. »
Cela peut entraîner un enfant qui devient lui-même un taquin ou un intimidateur. C’est parce que les enfants surveillent constamment leurs parents. L’imitation n’est pas seulement la forme de flatterie la plus sincère, mais c’est aussi un pilier des premiers comportements. Lorsque tous les enfants voient un parent qui s’appuie sur le snark, le sarcasme et les taquineries, ils intériorisent l’idée qu’une telle rhétorique est normale et socialement pertinente pour les autres.
« Il devrait y avoir des signaux d’alarme qui devraient vous guider lorsque vous allez faire une déclaration ou une blague », déclare Mayer. « Ne rabaissez personne et ne menacez pas. De toute façon, menacer n’est pas une bonne technique parentale.
Mayer note que plusieurs fois, le snark se déchaîne lorsqu’un parent devient la proie de ses propres frustrations face au comportement d’un enfant. La solution consiste à mettre en place un plan de discipline et à l’utiliser de manière cohérente et impartiale. Si ce plan consiste à donner à un enfant des conséquences naturelles, très bien. S’il s’agit de temps mort ou de parler, ça va aussi. L’important est qu’il soit cohérent et distribué sans colère.
Enfin, Mayer note que les taquineries et les snark reflètent mal l’intelligence d’un père. « Les taquineries et les dénigrements sont des moyens faciles d’être drôle. C’est pourquoi nous gravitons vers eux. C’est facile à dire », observe-t-il. « Il ne faut pas beaucoup d’intellect pour dire la chose sarcastique. »
Comment être un papa drôle sans taquiner vos enfants
- Comprenez que les enfants ne peuvent pas penser assez abstraitement pour avoir du sarcasme, qui repose sur un raisonnement de haut niveau.
- Les enfants apprennent socialement et lorsqu’ils sont exposés au snark et au sarcasme, ils développent des comportements sociaux inappropriés.
- Les blagues ne doivent jamais rabaisser les gens ou sembler menaçantes.
- Les taquineries sont parfois utilisées au lieu d’une bonne discipline. Avoir un plan de discipline aide.
- Les dénigrements et les snark sont faciles. Les enfants respectent l’intelligence des parents prêts à être intelligents avec des jeux de mots et des blagues.