Beaucoup trop de parents laissent leurs enfants nager sans surveillance

Un tiers des parents américains autoriseraient leurs enfants à nager dans une maison, un hôtel ou une piscine de quartier sans la surveillance d’un adulte, selon un rapport récent. Et, avec environ 10,4 millions de piscines résidentielles et 309 000 piscines publiques aux États-Unis, cela signifie que l’été offre de nombreuses possibilités à un enfant de se noyer.

« Un enfant, quelle que soit sa capacité à nager, ne devrait jamais être sans surveillance », prévient le Dr Sarah Denny, membre de l’American Academy of Pediatrics, en réaction au rapport, qui était basé sur les réponses de plus de 1 500 parents d’enfants âgés de 6 à 18 ans. Denny, médecin urgentiste au Nationwide Children’s Hospital, explique que la présence d’un adulte responsable et attentif au bord de la piscine est essentielle pour prévenir les tragédies. « Il existe plusieurs couches de protection contre la noyade, la surveillance étant primordiale », dit-elle.

Un plan d’eau soigneusement clos et chloré peut donner aux parents un faux sentiment de sécurité, suggère le rapport. Beaucoup moins de parents renonceraient à la surveillance d’un adulte dans un lac ou un océan (16 % et 13 %, respectivement). Malheureusement, l’eau est de l’eau et il y a toujours un risque, que ce soit une piscine, un lac ou même des toilettes (oui, des toilettes).

Et les enfants se noient plus souvent que la plupart des parents ne le pensent. Selon les Centers for Disease Control and Prevention, la noyade est la deuxième cause de décès lié à une blessure chez les enfants, avec une moyenne de 10 décès par jour aux États-Unis seulement.

Le rapport note également que la capacité d’un enfant à nager de manière indépendante est un bon indicateur de savoir si un parent autoriserait un enfant à nager sans surveillance. Environ 45 % des parents dont les nageurs sont compétents autoriseraient leur enfant à nager sans surveillance, contre 13 % des parents dont l’enfant ne sait pas nager.

Néanmoins, « personne, quel que soit son âge ou sa capacité à nager, ne devrait jamais nager seul », déclare Denny. Elle insiste sur le fait que tout le monde devrait nager avec un copain qui peut obtenir de l’aide en cas de problèmes inattendus. Même les gilets de sauvetage approuvés par la Garde côtière, dit Denny, ne sont pas une garantie.

Denny conseille à la fois des cours de natation en famille et la désignation d’un « observateur de l’eau » sobre, capable d’appeler le 911, âgé de plus de 16 ans, connaissant la RCR, capable de saisir rapidement un dispositif de flottaison et, surtout, capable de reconnaître même les signes subtils de détresse.

« Évidemment, c’est différent dans différents cas, mais les enfants ont tendance à glisser tranquillement sous l’eau », explique Denny. « Il n’y a pas beaucoup d’éclaboussures et de cris, car la bouche de l’enfant est généralement sous l’eau. »

En bout de ligne ? Il n’y a qu’une seule chose qui peut garantir la sécurité de l’eau : les parents qui prennent des décisions intelligentes. Et bien que le rapport ait confirmé que 60 % des parents interrogés souhaitaient que leurs enfants sachent mieux nager, il est important de noter que même cette compétence ne garantit pas la sécurité. C’est finalement au parent.